2019
Conseil spécialisé grandes cultures de FranceAgriMer du 11 septembre 2019
Un nouveau conseil « grandes cultures » regroupant les filières céréales, oléo-protéagineux et sucre à FranceAgriMer
Le premier conseil spécialisé « grandes cultures » de FranceAgriMer, instance inédite regroupant les représentants des filières céréales, oléoprotéagineux, plantes textiles et sucre s’est réuni le 11 septembre 2019, sous la présidence d’Aurélie Darpeix, adjointe au sous-directeur des filières agro-alimentaires du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, en vue de son installation pour une mandature de cinq ans.
À l’occasion de cette première réunion, ses membres, nommés par arrêté ministériel du 30 juillet dernier, ont procédé à l’élection du président et du vice-président.
Benoît Piétrement, céréalier dans la région Grand Est et secrétaire général adjoint de l’AGPB, a été proposé à la présidence du conseil spécialisé et Franck Sander, président de la CGB à la vice-présidence. Ces propositions de nominations à la tête du conseil spécialisé « grandes cultures » de FranceAgriMer vont être soumises à la validation du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Composé de 58 membres, le conseil spécialisé «grandes cultures » de FranceAgriMer réunit les représentants de l’ensemble des maillons des filières concernées, de l’amont à l’aval, ainsi que des représentants de l’Administration (ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, ministère de l’Environnement, DGCCRF …) et des Régions. Il constitue une instance majeure d’échanges et de dialogue entre les professionnels et l’Etat.
En vertu du décret du 24 mai 2019 réformant la gouvernance de FranceAgriMer, ce conseil est chargé de suivre et d’analyser l’évolution de la situation des marchés pour ses filières. Il veillera à anticiper les crises et à les caractériser. Il participera à la politique d’orientation des productions et d’organisation des filières en assurant le suivi des dispositifs d’appui publics et en proposant des dispositifs relatifs à ses filières. Il pourra émettre des avis sur les évolutions des politiques publiques affectant son secteur et fournira des analyses pour éclairer ses membres.
Il sera également représenté aux commissions thématiques inter filières de FranceAgriMer, notamment à la commission internationale, chargée d’appuyer la mise en place du plan stratégique interministériel 2018-2022 pour le développement des exportations et l’internationalisation des filières agricoles et agroalimentaires ainsi qu’à la commission bio économie, nouvellement créée par arrêté du 19 août publié le 31 août 2019 au JORF, pour contribuer à la mise en œuvre de la stratégie nationale en ce domaine.
Panorama du secteur des grandes cultures : dynamisme et excellence au service de l’économie française
À l’occasion de cette première réunion, FranceAgriMer a présenté aux membres du conseil spécialisé un panorama économique des filières Grandes cultures en France : productions et surfaces, bassins de production, utilisations domestiques et exportations, activités de transformation sur le territoire national, organisation des filières…
FranceAgriMer a rappelé le poids de ces secteurs dans l’économie française. La France est en effet le premier pays producteur européen de céréales, de sucre, de graines oléagineuses, de pois et de féveroles. La France exporte en moyenne la moitié de sa production de céréales et de sucre et environ 30 % de ses graines oléagineuses.
Conjoncture économique et situation des marchés des grandes cultures
À l’occasion de ce premier conseil, FranceAgriMer a présenté les principales évolutions conjoncturelles dans les secteurs des céréales, des oléo-protéagineux et du sucre, dans un contexte de marchés agricoles déstabilisés par les tensions commerciales et les incertitudes mondiales. La fièvre porcine africaine a décimé 30 % du cheptel porcin en Chine, conduisant ce pays à importer davantage auprès du Brésil mais aussi de l’Union européenne (Espagne, Allemagne et France). Cette hausse de la demande en viande porcine devrait engendrer une augmentation de la demande en maïs et en tourteaux de soja, encore difficile à quantifier.
Les conflits commerciaux entre la Chine et les États-Unis mais aussi le Canada et l’Australie amplifient les incertitudes.
C’est aussi dans un contexte de récolte record de blé au niveau mondial (764 millions de tonnes prévus par le CIC contre 730 Mt en moyenne au cours des cinq dernières années), que le conseil spécialisé grandes cultures a validé les premiers bilans prévisionnels de FranceAgriMer pour la campagne de commercialisation des céréales françaises en 2019/20.
Avec des disponibilités pour le marché de 38,5 millions de tonnes (Mt) de blé tendre, la consommation française est prévue autour de 15,5 Mt (3,9 Mt pour la meunerie, 2,7 Mt pour l’amidonnerie, 1,6 Mt pour les biocarburants et 5,5 Mt pour les fabricants d’aliments du bétail qui avaient privilégié l’an dernier un maïs plus compétitif). À ce stade, les prévisions de ventes de blé français vers l’Union européenne sont prévues à 8,4 Mt en progression de 13 % par rapport à 2018/19 et les exportations hors UE à 11 Mt (+ 14 % par rapport à 2019/20) en raison de qualité de la récolte engrangée en 2019 et de prix français très compétitifs sur le marché mondial. Les exportations de blé dur seront en revanche, pénalisée par l’étroitesse du disponible. Elles sont pour l’heure, prévues à 1 Mt (dont 850 000 tonnes vers l’Union européenne)
Côté orges, les disponibilités commerciales françaises s’élèvent à 12,8 Mt. Les utilisations sur le marché français sont prévues à 2,2 Mt dont 1,3 Mt pour les fabricants d’aliments du bétail (+ 27 % par rapport à 2018/19) et 0,3 Mt pour la malterie (+ 9 %).
Les ventes d’orges vers l’Union européenne sont attendues en léger repli par rapport à l’an dernier à 3,6 Mt mais les exportations hors UE pourraient progresser de plus de 40 % à 3,4 Mt.
Pour leur part, les disponibilités en maïs s’élèvent à près de 13,3 Mt. Les utilisations domestiques pourraient atteindre 6,5 Mt avec une baisse sensible des utilisations en alimentation animale par rapport à l’an dernier, compte-tenu des prix attractifs du blé et de l’orge. Les ventes de maïs vers l’Union européenne sont prévues à plus de 4 Mt.