2017
Conseil spécialisé céréales du 16 novembre 2017
Projet de convention entre FranceAgriMer et l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour mieux encadrer les marchés de matières premières
Suite à la crise des subprimes en 2007, les pays du G20 ont décidé de renforcer l'encadrement des marchés financiers afin d’en prévenir les dysfonctionnements et les abus. Cette prise de conscience internationale s’est concrétisée par d’importantes évolutions des textes européens encadrant les marchés financiers. L'AMF s’est ainsi vu renforcée dans ces nouvelles missions de détection et de sanction des pratiques abusives et des manipulations de marchés, en particulier les manipulations croisées des marchés financiers et physiques. Son rôle de surveillance des marchés à terme d’instruments financiers dont le sous-jacent est un marché physique de matières premières, notamment agricoles (blé, maïs, orge, colza, lait) est conforté. Dans ce cadre, l’AMF s’appuiera sur le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et FranceAgriMer, en vue de collecter les informations pertinentes sur les marchés physiques agricoles et obtenir des expertises sectorielles utiles dans la perspective de mise en œuvre de la nouvelle réglementation à compter du 3 janvier 2018. Une convention sera prochainement signée entre l’AMF et FranceAgriMer pour définir l'étendue et les modalités pratiques de la mise en œuvre de ce partenariat entre les deux institutions.
Financement des céréales avec l’aval de FranceAgriMer pour la campagne 2018/19
Le conseil spécialisé a donné un avis favorable au projet de décision de la directrice générale de FranceAgriMer concernant les modalités de financement des céréales avec l’aval de FranceAgriMer pour la campagne 2018/19. Le dispositif acté pour 2017/18 est reconduit. L’aval est une forme de caution accordée par FranceAgriMer aux collecteurs de céréales pour garantir aux agriculteurs le paiement comptant de leurs livraisons. Il permet aux collecteurs de mobiliser la trésorerie nécessaire auprès des établissements bancaires pour financer l’achat de céréales aux producteurs, avant leur mise en marché effective.
Blé tendre : prévisions d’exportations vers pays tiers révisées à la baisse face à la compétitivité des origines mer Noire
Les ventes vers l’Union européenne sont légèrement ajustées à la hausse à 8,1 Mt (+ 60 000 tonnes par rapport au mois dernier tandis que les prévisions d’exportations de grains vers les pays tiers sont révisées à la baisse à 9,9 Mt (- 0,3 Mt par rapport au mois dernier), face à la compétitivité des origines mer Noire, qui s’écoulent pour le moment sans difficulté logistique particulière.
Orges : revalorisation des prévisions d’exportations vers l’Union européenne et les pays tiers
Sur le marché français, les prévisions d’utilisation d’orge par les fabricants d’aliments du bétail sont révisées à la baisse de 100 000 tonnes par rapport au mois dernier, au profit du maïs. Les prévisions de ventes de grains vers l’Union européenne sont ajustées à la hausse à près de 3,4 Mt et les exportations vers les pays tiers sont revalorisées à 3,4 Mt (+ 100 000tonnes).
Maïs : davantage d’incorporations en alimentation animale
Malgré des prévisions d’incorporation en alimentation animale en hausse par rapport au mois dernier, le stock français de maïs pourrait s’alourdir à 2,7 Mt en fin de campagne sous l’effet conjugué d’une récolte et d’une collecte de maïs revue à la hausse et de prévisions de ventes vers l’Union européenne ajustées à la baisse.
Blé dur : des disponibilités pour approvisionner nos clients de proximité
Avec le retour à la normale de la production française de blé dur à 2,1 Mt, la France pourrait exporter près d’1 Mt vers l’Union européenne et 0,4 Mt vers les pays tiers. L’utilisation de blé dur par les semouliers français, débouché stable depuis plusieurs années, est maintenue à un peu moins de 0,5 Mt.
Pour en savoir plus, consultez ci-dessous l'intégralité du communiqué de presse ainsi que les documents diffusés au conseil.