2017
Conseil spécialisé de la filière céréalière du 8 mars 2017
Campagne commerciale française 2016/17 : les fabricants d’aliments du bétail incorporent davantage de céréales dans leurs formulations, en raison des taux de protéines élevés
Sur le marché français, les prévisions d’utilisations de blé tendre par l’amidonnerie et les fabricants d’aliments du bétail restent inchangées par rapport au mois dernier, à respectivement 2,75 millions de tonnes (Mt) et 5,5 Mt. Les prévisions d’utilisations par la meunerie française sont ajustées à la hausse à près de 4,9 millions de tonnes (+ 40 000 tonnes par rapport au mois dernier), au vu des utilisations depuis le début de la campagne. Les prévisions de ventes de blé vers nos partenaires européens sont sensiblement révisées à la baisse à 5,75 Mt (- 275 000 tonnes par rapport au mois dernier), compte-tenu des ventes réalisées depuis le début de la campagne. À l’inverse, les prévisions d’exportations vers les pays tiers sont une nouvelle fois révisées à la hausse à 5 Mt (+ 100 000 tonnes par rapport au mois dernier), suite aux premiers chargements français intervenus vers l’Égypte. Le stock de fin de campagne pourrait s’alourdir à près de 3 millions de tonnes, sauf regain de dynamisme des ventes de blé français d’ici la fin juin.
Les prévisions d’exportations d’orges vers les pays tiers sont également portées à 2 Mt, soit 200 000 tonnes de plus que le mois dernier, compte-tenu des embarquements à fin février qui atteignent 1,3 Mt. À l’inverse, les prévisions de ventes d’orges vers l’Union européenne sont révisées à la baisse à moins de 2,7 Mt (- 100 000 tonnes par rapport au mois dernier). Par ailleurs, l’utilisation d’orge par les fabricants d’aliments du bétail français est revue à la hausse à 1,5 Mt (+ 200 000 tonnes par rapport à février). Les fabricants d’aliments du bétail préfèrent en effet incorporer davantage de céréales en alimentation animale cette année, compte tenu des taux de protéines élevés, en remplacement de tourteaux de soja moins attractifs en termes de prix. Le stock de fin de campagne, pourrait, dans ces conditions s’alléger à moins de 1,7 Mt.
L’utilisation de maïs par les fabricants d’aliments du bétail français est également révisée à la hausse à 2,3 Mt (+ 100 000 tonnes par rapport au mois dernier). Malgré une très légère baisse des prévisions d’exportations de maïs vers l’Union européenne et vers les pays tiers, le stock de fin de campagne de maïs pourrait fléchir en deçà de 2 millions de tonnes, niveau historiquement bas.
État des cultures pour la récolte 2017
Céré’Obs, outil qui permet de suivre les céréales du semis jusqu’à la récolte, a repris ses notations et publications depuis le 17 février 2017, à la sortie de l’hiver. Malgré un mois de janvier rigoureux, avec des températures en deçà des normales saisonnières, et un déficit hydrique quasi général sauf dans le Sud-Est de la France, les conditions de culture étaient bonnes à très bonnes, à la fin février pour 93 % des surfaces semées en blé tendre, 90 % des surfaces semées en orges d’hiver et 82 % des surfaces semées en blé dur, cette dernière céréale ayant localement souffert des adversités de la météo en Midi-Pyrénées (déficit hydrique au moment des semis puis inondations). Suite à des semis plus tardifs, le blé dur est un peu en retard par rapport à l’an dernier en termes de développement. Pour suivre l’évolution de l’état des cultures jusqu’à la récolte, consulter chaque vendredi le nouveau rapport hebdomadaire de Céré’Obs sur https://cereobs.franceagrimer.fr.
Projet agro-écologique pour la France : quelle déclinaison pour les filières agricoles ?
Le Ministère de l’Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Forêt, a présenté aux membres du conseil spécialisé pour la filière céréalière le projet agro-écologique pour la France, défini dans la loi d’avenir et destiné à répondre aux défis de l’agriculture française en combinant performance économique, environnementale, sanitaire et sociale.
À cette occasion, le groupe coopératif Vivescia a évoqué devant le conseil sa stratégie « agriculture durable », qui vise à accompagner ses agriculteurs adhérents vers des pratiques innovantes, économiquement rentables et respectueuses de l’environnement pour proposer aux consommateurs et aux clients un produit qui réponde à leurs exigences. Vivescia est membre du cluster « Agroressources et Bioéconomie demain » qui fédère de nombreux acteurs économiques de la Région Grand Est ainsi que les acteurs de la recherche, du développement et de la formation. Ce cluster développe un réseau d’acquisitions de références et de transfert en s’appuyant sur une ferme agro-écologique pilote implantée sur une ancienne base aérienne reconvertie en pôle de recherche agronomique.
Pour en savoir plus, retrouvez ci-dessous l'intégralité du communiqué de presse et les documents diffusés à l'occasion du conseil spécialisé céréalier du 8 mars 2017 .