2016
Conseil spécialisé « viandes blanches » de FranceAgriMer du 29 mars 2016
Filière avicole : consommation soutenue et vigilance sur les exportations
Le bilan de l’année 2015 s’avère plutôt positif pour la volaille de chair, notamment le poulet. La bonne tenue de la demande sur les marchés français et européen ainsi que pour le grand-export ont permis un redressement de la production française. Le poids des importations dans la consommation française de poulet est resté stable, autour de 40 % en 2015.
L’année 2016 s’annonce plus difficile pour les exportations françaises en raison de l’épisode d’influenza aviaire qui a frappé les principales régions d’élevage de palmipèdes. Le récent redressement de l’euro par rapport au dollar risque d’accentuer cette évolution. Le marché intérieur, tiré par la progression de la consommation de poulet, devrait toutefois rester dynamique. Concernant le secteur des œufs, la production française fléchit depuis la fin 2015. Elle s’adapte à l’importance de la production européenne et à la baisse de la demande en œufs des États-Unis.
Filière porcine : réduction de la production européenne peu probable en 2016
Les prix des pays d’Europe du Nord ont nettement fléchi au cours des dernières semaines, ceux observés en Espagne se situant à un niveau particulièrement bas. Le prix du porc national, quant à lui, affiche une meilleure tenue comparé à ses voisins européens mais reste nettement en deçà des cours moyens observés sur la période 2011-2015.
En 2016, l’évolution observée du nombre de truies (- 1,6 % à l’échelle européenne) devra être confirmée dans la durée pour espérer avoir un impact notable sur le niveau de la production.
Évolution et analyse comparative des entreprises d’abattage-découpe dans l’Union européenne
FranceAgriMer a réalisé une étude comparative des entreprises européennes d’abattage-découpe dans le secteur de la volaille. Cette étude met en lumière la diversité des structures et des portefeuilles de produits (espèces transformées et degré de transformation), ainsi que les écarts de coût du travail entre l’Europe de l’Ouest et l’Europe de l’Est. Le différentiel de compétitivité entre les différents pays d’Europe de l’Ouest s’est creusé, en raison de l’avance prise par certains pays dans la modernisation de leurs outils (automatisation, robotisation…), notamment aux Pays-Bas et en Belgique.
Dans le secteur du porc, l’industrie de l’abattage-découpe est aussi en pleine mutation.
La concentration du maillon abattage-découpe européen fait émerger trois leaders internationaux : le danois Danish Crown, le néerlandais Vion et l’allemand Tönnies Fleisch, qui abattent chacun, plus de 15 millions de porcs tous les ans. Les groupes français (Cooperl Arc Atlantique, Bigard et Intermarché) se positionnent loin derrière avec moins de 5 millions de porcs abattus par an.
Le commerce évolue vers des pièces « élaborées » à la demande des salaisonniers, de la grande distribution et de la restauration hors foyer. Face à une marge de l’acte d’abattage extrêmement faible, les abatteurs adoptent désormais une stratégie de recherche de valeur ajoutée, via la découpe et la transformation.
Pour en savoir plus, consulter l'intégralité du communiqué de presse ci-dessous ainsi que les documents présentés ou diffusés à l'occasion du Conseil du 29 mars 2016.