2017
SPACE 2017 : étude sur la structure et l'organisation des filières cunicoles en Europe
La relance de la consommation apparaît comme le défi principal à relever en Europe. La viande de lapin souffre, encore plus que d'autres viandes, d’une baisse de la consommation liée à son prix élevé et d’une image de viande difficile et longue à cuisiner. Ses consommateurs sont relativement âgés. Toutefois, la filière peut s’appuyer sur les atouts nutritionnels et organoleptiques pour redynamiser la consommation ainsi que sur son ancrage culturel dans le patrimoine culinaire.
Un deuxième enjeu se dégage autour de la nécessité de répondre aux attentes sociétales, notamment sur le mode d’élevage des animaux ou sur un usage plus raisonné des antibiotiques. Ces évolutions devront se faire tout en améliorant la rentabilité économique des différents acteurs afin de pérenniser la filière. Cela passe par une meilleure valorisation du produit et notamment une juste rémunération des investissements réalisés sur les modes d’élevage « alternatifs », une maîtrise de l’offre et son adaptation à la demande pour éviter une situation de surproduction et donc de baisse des prix. Enfin, la pérennité des filières dépendra également d’un meilleur positionnement à l’international et d’une valorisation accrue des coproduits comme les peaux.
Face à ces enjeux, si la France souffre de faiblesses communes à l’ensemble des filières cunicoles européennes, comme la baisse de consommation et la montée en puissance des nouvelles attentes sociétales, elle apparait finalement bien positionnée et jouit de forces spécifiques. Le bon niveau technique des éleveurs, la présence de vétérinaires spécialisés et d’entreprises de sélection françaises présentes à l’échelle internationale assurent de bonnes performances aux éleveurs de lapin. De plus, le lien fort entre le maillon de production et la recherche et développement permet une bonne diffusion des nouvelles connaissances scientifiques et donc un meilleur encadrement technique. La structuration récente des partenariats entre groupements de producteurs et abattoirs est favorable à une meilleure maitrise de la production. La filière française a été pionnière sur l’engagement d’une démarche collective de démédication et des travaux de recherche sont menés en ce sens.
La filière française souhaite désormais engager une réflexion collective sur des modes de logement alternatifs, en se donnant les moyens de valoriser sur le long-terme les efforts d’investissement réalisés, grâce à une filière mieux structurée.
Pour en savoir plus, consulter l'intégralité de l'étude ci-dessous.