2016
Contribution de FranceAgriMer aux Journées de la recherche porcine 2016
L’embargo russe sur les viandes européennes a révélé la capacité des industriels européens à surmonter la fermeture d’un marché essentiel à l’équilibre européen. Les industriels allemands, danois et espagnols ont réorienté leur force de vente et adapté leur stratégie produit/pays/prix. Le Danemark a fait le choix du marché européen, l’Espagne et l’Allemagne celui des pays tiers. Dans le même temps, le solde du commerce extérieur de la France s’est dégradé. Les opérateurs français sont attaqués sur leur propre marché par l’Espagne et sur leurs marchés traditionnels d’exportation (Italie, Royaume-Uni). Les ventes françaises ont également reculé sur le Japon et la Corée du Sud. La constitution de grands acteurs européens, plus ou moins récente, fragilise la position de la filière française.
La France dégage moins de valeur ajoutée à l'export que ses concurrents européens
FranceAgriMer a élaboré un indicateur de valeur ajoutée, calculé par différence entre le prix moyen de la viande exportée sur le marché communautaire, et le prix moyen du porc dans différents pays européens. Avec un indicateur de valeur ajoutée de 0,30 €, la France est le pays qui dégage le moins de valeur ajoutée parmi tous ses concurrents européens: l'Allemagne (0,60 €), l'Espagne (0,70 €), les Pays-Bas (0,50 €) et la Pologne (0,35 €). Les opérateurs allemands et espagnols ont en effet massivement modernisé leurs lignes d’abattage et de découpe pour développer une offre de produits de seconde découpe à l'export, à la différence d'autres pays dont la France; .
Pour en savoir plus, consulter la présentation diaporama de FranceAgriMer.