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La filière Pêche et aquaculture

Environ 4 400 bateaux de pêche en métropole (dont 2/3 de moins de 10 m), 17 000 marins pêcheurs, mais à peine plus de 400 entreprises de pisciculture : moderniser les outils pour mieux valoriser les produits, développer la pisciculture et la pêche durable, les enjeux de la filière ne manquent pas. D’autant que même si les importations marquent le pas, 2/3 des poissons consommés par les Français sont encore importés.

Production

La pêche française est globalement stable, avec une production fraîche et congelée qui atteint 470 000 tonnes, dont 300 000 pour la pêche fraîche. 200 000 tonnes sont commercialisées en halles à marée. Une meilleure tenue des prix au débarquement et un prix du gazole raisonnable contribuent à une bonne orientation du marché.

La conchyliculture produit environ 150 000 tonnes de coquillages, essentiellement des moules et des huîtres, mais la surmortalité des naissains d’huîtres affecte la filière depuis dix ans et réduit les quantités disponibles.

La filière piscicole, enfin, produit chaque année 50 000 tonnes de poissons marins et d’eau douce (essentiellement des truites).

Commercialisation

La moitié des 4 400 navires métropolitains, appartenant à des armements regroupés en 18 organisations de producteurs, apportent 80 % de la production nationale. Les 37 halles à marée que compte la France commercialisent les deux-tiers de la pêche fraîche et font des mareyeurs des acteurs-clés de la filière. Ces derniers alimentent aussi bien les grossistes que la distribution et les restaurants. La transformation couvre les préparations à base de poisson, la surgélation, les conserveries et la saurisserie (fumage, séchage, salage). Les GMS assurent les trois-quarts de la distribution des produits frais, davantage pour les transformés et les conserves. Les poissonneries restent dynamiques en produits frais, notamment dans les régions maritimes et les grandes villes. Moules, huîtres, mais surtout saumon et cabillaud frais (mais importés) ont la préférence des consommateurs.

La restauration commerciale couvre 18 % de la consommation de produits frais.

Chiffres-clés

Environ 700 000 tonnes de production halieutique et aquacole

Plus de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires lors de la première vente en halles à marée

35 kg de poissons et crustacés consommés par an et par habitant en France, 3e rang des consommateurs en Europe – mais seulement 1/3 des poissons consommés est débarqué par des navires français.

L’action de FranceAgriMer pour la filière pêche et aquaculture

  • L’accompagnement de la réflexion

    Le suivi régulier de la conjoncture réalisé par FranceAgriMer permet d’analyser les données de production et les tendances de consommation et, ainsi, de définir des indicateurs pertinents pour, à terme, aider la filière à fixer ses orientations.

    Les réflexions menées en conseil spécialisé permettent également aux acteurs de la filière d’anticiper les évolutions structurelles du secteur en s’appuyant notamment sur les nombreuses études économiques et techniques réalisées par FranceAgriMer.

  • FranceAgriMer soutient l’investissement pour la filière

    Successeur du FEP (Fonds européen pour la pêche), le FEAMP (Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche) est une évolution majeure en matière de financement de la politique commune des pêches (PCP). S’il a la charge de décliner les priorités de l’Union européenne, dans le cadre de la stratégie Europe 2020 pour une croissance intelligente, durable et inclusive, ce nouveau fonds est avant tout un outil économique d’appui à l’évolution des pratiques des professionnels et de soutien à l’investissement dans un environnement complexe.

    Dans le cadre de ce dispositif, FranceAgriMer mettra en œuvre d’une vingtaine de mesures liées à l’innovation, à la commercialisation, à la promotion, aux dispositifs sanitaires et assurantiels, ainsi qu’à des mesures liées au contrôle ou à la collecte de données, pour une enveloppe d’environ 260 millions d’euros. Il interviendra également en amont, pour animer les dispositifs, et en aval, pour assurer une bonne diffusion des résultats des projets.