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La filière Lait

La France compte environ 3,7 millions de vaches laitières et 62 000 exploitations laitières, un chiffre en diminution constante. 25 millions de tonnes de lait sont produites chaque année. La filière connaît des difficultés structurelles et conjoncturelles en raison de la fin des quotas laitiers et de la volatilité de la conjoncture. La France est le 2e producteur européen de lait de vache, derrière l’Allemagne.

Production

90 % des 25 Mt de lait de vache produit sont transformés, principalement en yaourts, desserts lactés et fromage.

850 000 chèvres (pour 5 000 éleveurs) recensées sur le territoire produisent environ 580 millions de litres de lait par an, presque intégralement transformé en fromages frais ou affinés.

1,2 million de brebis françaises (pour 4 000 éleveurs) produisent environ 260 millions de litres de lait par an, lui aussi essentiellement valorisé en fromages.

Les exploitations de vaches laitières sont situées en majorité dans ce qu’on appelle le “croissant laitier”, des Pays de Loire au Massif Central, en passant par la Bretagne, la Normandie, le Nord et les plaines de l’Est.

Organisation

Les acteurs de la filière lait de vache sont regroupés au sein d’une interprofession, le Centre national interprofessionel de l’économie laitière (CNIEL).

Ceux de la filière lait de chèvre font partie de l’Association nationale interprofessionnelle caprine (Anicap) tandis que les professionnels du lait de brebis ont créé trois organisations régionales, selon les principaux bassins de production.

Quatre grands groupes industriels collectent 62 % du lait de vache produit, illustrant la concentration de cette filière, où la valorisation sur l’exploitation (vente directe) est l’exception.

Commerce extérieur

Les principaux partenaires de la France sont des pays limitrophes, à l’exception de la Chine, fortement importatrice. L’Union européenne absorbe les deux tiers des exportations françaises.

Grâce aux fromages, dont 85 % des exportations vont vers des pays de l’Union européenne, la balance commerciale de la France est fortement excédentaire.

Du lait concentré et du caillé de chèvre sont importés de l’Espagne et des Pays-Bas, tandis que les producteurs français exportent 16 000 tonnes par an de fromages de chèvre, notamment vers l’Allemagne, l’Espagne et les États-Unis. Les exportations de lait de brebis se font, quant à elles, en majorité à destination des États-Unis et de l’Italie.

Conjoncture

La crise économique mondiale n’épargne pas la filière. L’embargo russe est venu s’ajouter aux difficultés rencontrées par la filière à l’occasion de la fin des quotas laitiers qui régulaient le marché du lait et des produits laitiers depuis 1984. Le prix du lait, très variable et orienté à la baisse, et les surproductions qui ont suivi l’arrêt du contingentement de la production renforcent l’inquiétude de la profession. Les opérateurs manifestent un besoin d’accompagnement de leurs efforts et souhaitent disposer d’indicateurs fiables de l’évolution de leurs marchés.

Chiffres-clés

25 milliards de litres de lait produits annuellement

200 000 emplois directs

25 Mds€ de chiffre d'affaires

7 Mds€ d’exportations

1er collecteur de lait de chèvre et 4e collecteur de lait de brebis (environ 800 millions de litres par an au total)

67 l / hab. de lait et 24 kg / hab. de fromage sont consommés chaque année en France

L’action de FranceAgriMer pour les filières laitières

Les professionnels de la filière lait de vache ont plus que jamais besoin d’outils pour adapter leur production aux variations des équilibres mondiaux. La volatilité des prix sur les marchés les contraint à une importante réactivité.

Dans ce but, l’expertise économique de FranceAgriMer se met au service de la filière : après la fin des quotas laitiers, intervenue le 1er avril 2015, FranceAgriMer a finalisé le nouveau dispositif garanti par la loi d’avenir pour l’agriculture, permettant de recueillir les informations nécessaires à la bonne connaissance de la production et des marchés. L’établissement a également achevé la rénovation de l’enquête laitière auprès des acheteurs de lait, un élément très important à l’heure de la mise en place de la contractualisation entre producteurs et acheteurs.

Une veille internationale est menée pour le lait de vache. Elle fait apparaître que la France dispose d’atouts majeurs pour renforcer la filière : durabilité des ressources, maîtrise technique et sanitaire, capacité à conquérir les marchés…

Une réflexion prospective a également été conduite, associant experts et professionnels de la filière, dans le but d’aider la filière à construire un avenir partagé, dépassant le conjoncturel pour réfléchir au structurel.

Cependant, la conjoncture difficile à laquelle la filière est confrontée place au centre des préoccupations la question de la compétitivité et de la durabilité des exploitations laitières françaises.

Pour répondre aux difficultés des producteurs laitiers, FranceAgriMer met en œuvre plusieurs dispositifs d’aide : stockage de fromage, de beurre et de poudre de lait autorisé dans le cadre du règlement d’intervention communautaire ; aides du fonds d’allègement des charges (FAC) versées auprès des producteurs de lait les plus affectés par la conjoncture.

FranceAgriMer assure également la gestion et le paiement de l’aide communautaire pour la distribution de lait et produits laitiers dans les établissements scolaires.