2022
Grandes cultures : les cours de l’énergie au cœur des préoccupations
Marchés des grandes cultures : le prix de l’énergie focalise toutes les attentions
Le Conseil spécialisé Grandes cultures de FranceAgriMer, réuni le 29 novembre en formation plénière, a fait le point sur la situation internationale des marchés des céréales, des oléoprotéagineux et du sucre, marquée par de multiples crises depuis deux ans, qu’elles soient sanitaires, géopolitiques ou climatiques : https://www.franceagrimer.fr/content/download/69942/document/NCO-DIA-GRC-CSGC-291122.pdf .
Si les prix des céréales, des graines et des huiles de colza et de tournesol se sont détendus depuis le déclenchement du conflit russo-ukrainien, les cours du sucre européen restent élevés, en raison d’une offre resserrée en sucre blanc dans l’Union européenne. Les perspectives de production et d’excédents mondiaux en 2022/2023 pourraient néanmoins inverser la tendance.
Aujourd’hui, l’évolution du prix des énergies en particulier le prix du gaz, qui impacte directement le prix européen de l’électricité et le prix des engrais azotés, focalise toutes les attentions. Malgré la décrue observée au cours des dernières semaines, les cours de l’énergie restent historiquement élevés et fluctuants.
Des dispositifs de soutien public pour faire face à la hausse des coûts de l’énergie
Le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire a présenté les dispositifs de soutien mis en place par les pouvoirs publics pour aider l’ensemble des entreprises à faire face à la hausse des prix de l’énergie : https://www.economie.gouv.fr/hausse-prix-energie-dispositifs-aide-entreprises. Les modalités d’application des nouvelles mesures annoncées le 18 novembre doivent encore être fixées par la voie réglementaire, notamment pour le dispositif amortisseur d’électricité qui sera mis en œuvre en 2023, au profit des TPE /PME non éligibles au bouclier tarifaire.
Les professionnels regrettent l’absence de consensus européen pour déconnecter le prix de l’électricité de celui du gaz, suite au conflit russo-ukrainien. Ils souhaitent comprendre les dispositifs mis en place par d’autres États-membres en ce domaine, permettant à leurs opérateurs d’avoir des conditions d’achat de l’électricité à des tarifs plus compétitifs.
PAC 2023 : focus sur le système de suivi des surfaces agricoles en temps réel
L’Agence de service et de paiement (ASP) a présenté le nouveau système de suivi des surfaces agricoles en temps réel (3STR) prévu dans le cadre de la PAC 2023-2027. Cet outil de suivi des surfaces agricoles, basé sur des images satellite Sentinel du programme européen Copernicus et l’intelligence artificielle, est rendu obligatoire dans tous les États-membres de l’Union Européenne par le règlement PAC horizontal. Il devra être mis en œuvre dès 2023 pour l’aide de base au revenu pour un développement durable et pour l’aide compensatoire aux handicaps naturels. Il concernera tous les dispositifs d’aides surfaciques hors conditionnalité à partir de 2024.
L’une des grandes avancées est la mise en place du droit à l’erreur. Ainsi, si l'analyse des images prises par satellite diverge de la déclaration de l’exploitant, une alerte lui sera transmise par mail ou sms pour l’inviter à modifier sa déclaration ou pour fournir, si nécessaire, une photo géolocalisée via une application dédiée, téléchargeable sur smartphone. Au besoin, un déplacement terrain sera organisé par l’ASP pour statuer. Si des écarts sont confirmés, l’exploitant sera invité à modifier sa déclaration PAC sans pénalités grâce au « droit à l’erreur » consacré par la nouvelle réglementation sur les contrôles. L’année 2022 a été mise à profit pour tester ce nouveau dispositif auprès de 3 200 agriculteurs volontaires. Pour en savoir plus : https://www.asp-public.fr/missions-et-expertise/missions/pac-2023-systeme-de-suivi-des-surfaces-en-temps-reel
Les aides versées par FranceAgriMer en forte augmentation
Entre 2019 et 2021, les décaissements réalisés par FranceAgriMer ont fortement augmenté. Au 25 novembre 2022, le total des paiements (fonctionnement compris) s’élevait à près de 1,8 milliard d’euros contre 945 M€ en 2021, 714 M€ en 2020 et 657 M€ en 2019. Cette évolution s’explique par la multiplication des dispositifs de soutien mis en œuvre par l’Établissement au profit des filières agricoles, de la pêche et du secteur agroalimentaire, qu’il s’agisse d’aides de crises (Influenza aviaire, résilience Ukraine...), du plan de relance ou du plan France 2030.
Recherche appliquée : appels à projets CASDAR « Connaissances » - « Co-innovation » - « Démultiplication »
FranceAgriMer a présenté au conseil un bilan chiffré des projets retenus en 2022 dans le cadre des trois appels à projets Connaissances, Co-innovation et Démultiplication du CASDAR
https://www.franceagrimer.fr/Accompagner/CASDAR-Recherche-appliquee-et-genetique
Au total 5 projets intéressant spécifiquement les filières des Grandes cultures ont été sélectionnés pour l’année 2022.
FranceAgriMer a organisé 3 webinaires en novembre et début décembre à destination des porteurs de projets, afin de les informer sur les attentes des nouveaux appels à projets 2023, lancés le 15 octobre 2022 jusqu’au 15 février 2023 et d’optimiser le dépôt des dossiers de candidature pour 2023. Ces webinaires peuvent être visionnés sur la chaîne YouTube de FranceAgriMer :
- Webinaire - Appel à projets CASDAR 2023 « Connaissances, Co-Innovation et Démultiplication » - YouTube
- Webinaire - Appel à projets Démultiplication - CASDAR 2023 - YouTube