La filière Oléo-protéagineux
Cultivés sur plus de 2 millions d’hectares, les oléo-protéagineux constituent de très bonnes têtes d’assolement. Malgré le million de tonnes de protéagineux produits chaque année (7 millions pour les oléagineux), la France reste fortement importatrice de protéines végétales, ce qui conduit la filière à mettre en place des actions pour diminuer cette dépendance.
Production
Les oléo-protéagineux (essentiellement colza, tournesol, pois et soja) occupent environ 2,2 millions d’hectares, dont 400 000 ha pour les protéagineux, répartis sur 120 000 exploitations agricoles.
La récolte annuelle de colza dépasse 5 millions de tonnes. L'essentiel de ces volumes (87 %) est consacré à la trituration. Quant au tournesol, les volumes produits sont stables, à 1,5 million de tonnes (les 3/4 sont destinés à la trituration). La production de protéagineux (pois, fèverole, soja), s’élève à environ 1 million de tonnes. La France reste dépendante des importations pour l'approvisionnement de son marché dans ce domaine.
Le cas particulier de l'huile d'olive : le verger oléicole français, cultivé sur environ 50 000 ha, produit près de 5 000 tonnes d'huiles d'olive. Environ 2 000 tonnes d'olives de bouche sont produites chaque année.
Chiffres-clés
8 Mt d’oléo-protéagineux produits chaque année
Pour plus d'information, voir les fiches filières :
- Oléagineux : https://www.franceagrimer.fr/fam/content/download/63226/document/FICHE%20FILIERE%20OLEAGINEUX.pdf?version=1
- Protéagineux : https://www.franceagrimer.fr/fam/content/download/63232/document/FICHE%20FILIERE%20PROTEAGINEUX.pdf?version=1
L’action de FranceAgriMer pour la filière oléo-protéagineux
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un soutien fort à la recherche et l’expérimentation
Afin de développer ses productions et de répondre aux enjeux de demain, le conseil spécialisé oléo-protéagineux choisit d’orienter les aides à l’expérimentation de FranceAgriMer en priorité vers le pois protéagineux, la féverole, le lin textile et la luzerne déshydratée, sur trois grands thèmes :
- accroître pour les agriculteurs l’attractivité des cultures de protéagineux, fourrages séchés et cultures textiles ;
- développer des pratiques et des filières économiquement et écologiquement performantes ;
- développer les débouchés existants et trouver de nouvelles valorisations en adaptant les produits aux marchés.
Le cas de la luzerne : FranceAgriMer finance des essais comparatifs sur la production de méthane par la luzerne et par les autres graminées. L’établissement soutient également des travaux sur l’optimisation du désherbage mécanique et chimique de la luzerne.
La filière lin, quant à elle, bénéficie de trois programmes d’expérimentation (maladies, teillage, aide à la décision de récolte) soutenus par FranceAgriMer.
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le soutien à la filière oléicole
La filière oléicole bénéficie d’un soutien aux organisations d’opérateurs oléicoles via le financement d’un programme de travail portant sur cinq domaines : le suivi et la gestion administrative du marché, l’amélioration de l’incidence environnementale de l’oléiculture, l’amélioration de la qualité de la production, la traçabilité, la certification et la protection de la qualité, et la diffusion d’informations sur les actions menées par les organisations pour améliorer la qualité. Le financement de ce programme est pris en charge en partie par les fonds communautaires, le reste étant financé par des fonds nationaux (FranceAgriMer) et par les fonds propres de l’organisation qui met en œuvre le programme.
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protéines végétales : un comité transversal pour réduire la dépendance protéique de la France
Dans le cadre de la réflexion stratégique sur les perspectives des filières agroalimentaires à l’horizon 2025 engagées au sein de FranceAgriMer, les conseils spécialisés céréales et oléo-protéagineux ont établi un plan d’actions commun visant à réduire la dépendance en protéines végétales de la France, dans une démarche alliant la double performance économique et environnementale. Cette démarche requiert une réflexion conjointe mettant en avant les complémentarités et interactions entre grandes cultures, et entre filières végétales et animales. Un comité multifilières a donc été créé en 2015, regroupant des représentants de cinq conseils spécialisés (céréales, oléo-protéagineux, viandes rouges, viandes blanches et lait), pour que producteurs et utilisateurs de protéines végétales mènent ensemble la réflexion. Si la France reste aujourd’hui encore largement dépendante des pays tiers, le comité s’est fixé pour mission d’imaginer les conditions de l’émergence d’une production nationale de protéines végétales de qualité, suffisamment conséquente pour répondre aux besoins des différentes filières.