2016
Récolte 2016 : premier bilan FranceAgriMer-Terres Inovia en colza et pois
Les oléagineux ont comme les céréales, pâti des mauvaises conditions climatiques du printemps dans la moitié nord du pays (pluies excessives et déficit record d'ensoleillement et de luminosité).
Colza : des performances très contrastées
Les rendements moyens sont compris entre 27 et 34 q/ha selon les régions. Ils sont jugés globalement bons pour la moitié sud et décevants au Nord en toutes régions y compris sur les parcelles à fort potentiel en fin de floraison. Ces résultats dans la moitié Nord s’expliquent par :
- les fortes attaques d’insectes à l’automne dans de nombreux secteurs qui ont handicapé la reprise de la végétation au printemps ;
- un excès d’eau fréquent limitant fortement par asphyxie le potentiel des parcelles profondes comparativement aux terres plus superficielles ;
- la présence de maladies de fin de cycle (mycospaerella) sur le Centre et l’Ouest mal maîtrisées par la protection fongicide et surtout par le déficit record de rayonnement pendant la phase de remplissage des siliques.
Sur la base d’un rendement moyen national estimé à 31 q/ha, la production totale de colza devrait avoisiner 4,7 Mt (5,3 Mt en 2015), avec des hausses de rendements en Nouvelle Aquitaine, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et PACA mais des pertes de rendement partout ailleurs.
Protéagineux : seules les régions du Sud s’en sortent
Le rendement moyen du pois (hiver et printemps) sera historiquement bas cette année. Le pois d’hiver avec des rendements allant de 0 à 30 q/ha en général a été fortement pénalisé par les bactérioses dues au contexte climatique exceptionnel et par les maladies mal maîtrisées qui ont également touché les pois de printemps. Seul le Sud de la France, avec plus de 30 q/ha, obtient des résultats satisfaisants.
La production totale est estimée autour de 0,49 Mt contre 0,66 Mt en 2015. Les rendements sont en forte baisse dans de nombreuses régions (Centre, Ile de France, Bourgogne-Franche-Comté, Normandie, Grand Est).
La féverole avec un nombre d’étages de gousses fructifères parfois inférieur de 50 % à la normale a été également très fortement handicapée par les maladies et ne dépasse généralement pas 20 à 25 q/ha de rendement en toutes régions.
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