2020
Points-clés du conseil spécialisé "Grandes cultures - marchés céréaliers" du 10 décembre 2020
Nouvelles prévisions de commercialisation pour les céréales françaises en 2020/21
- Blé tendre : les exportations vers les pays tiers restent dynamiques
Concernant le marché national, FranceAgriMer a ajusté à la baisse par rapport au mois dernier, les prévisions d’utilisation de blé par les meuniers (-30 000 tonnes) et les amidonniers (- 80 000 tonnes). A contrario, les prévisions d’utilisations de blé tendre par les fabricants d’aliments du bétail sont révisées à la hausse à 4,55 millions de tonnes (+ 50 000 tonnes par rapport au mois dernier), comme les utilisations de maïs et d’orges. Le total des utilisations par les fabricants d’aliments du bétail est en effet revu à la hausse de 150 000 tonnes, réparties à parts égales entre les trois céréales.
Les prévisions de ventes vers l’Union européenne sont revues à la baisse à 6,2 Mt (-150 000 tonnes par rapport au mois dernier), notamment en raison de la concurrence des blés allemands sur le marché européen.
À l’inverse, les prévisions d’exportations vers les pays tiers sont portées à 6,95 Mt (+ 100 000 tonnes), les blés français restant compétitifs face à la plupart des origines concurrentes sur ses zones de chalandise habituelles. Néanmoins, les cours des blés australiens, de bonne qualité cette année, ont décroché au cours des dernières semaines et sont les moins chers du monde aujourd’hui. Si la première destination des blés australiens reste l’Asie, une percée des blés australiens sur les marchés d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient n’est pas à exclure
Au total, le stock de blé de fin de campagne resterait stable à 2,5 Mt par rapport au mois dernier, la diminution globale des utilisations étant compensée par une baisse de la collecte et donc des disponibilités d’environ 130 000 tonnes.
- Blé dur : concurrence grecque et espagnole vers l’Italie
Les utilisations prévues sont quasiment inchangées par rapport au mois dernier. Seules les prévisions de ventes vers l’Union européenne sont ajustées à la baisse à 790 000 tonnes (- 20 000 tonnes par rapport au mois dernier), en raison de la concurrence des origines grecque et espagnole sur l’Italie.
Le stock de report de fin de campagne se détend d’autant mais reste faible (autour de 130 000 tonnes).
- Orges : dynamisme des utilisations en alimentation animale sur le marché français
Sur le marché national, les prévisions d’utilisation d’orge en malterie sont ajustées à la baisse par rapport au mois dernier (- 10 000 tonnes à 250 000 tonnes) au vu des mises en œuvre et de la fermeture des bars et restaurants qui se prolonge. À l’inverse, les prévisions d’utilisation par les fabricants d’aliments du bétail sont portées à 1,4 Mt (+ 50 000 tonnes par rapport au mois dernier), au vu du dynamisme des mises en œuvre de céréales en alimentation animale.
Les prévisions de ventes vers l’Union européenne (2,7 Mt) et les prévisions d’exportations vers pays tiers (2,9 Mt) restent inchangées par rapport au mois dernier.
Au total, le stock français d’orge en fin de campagne s’établirait à un peu moins de 1,2 Mt, quasi stable par rapport au mois dernier.
- Maïs : révision à la hausse des prévisions de ventes vers l’Union européenne
Les disponibilités françaises en maïs grain sont revues en forte baisse par rapport au mois dernier, avec une collecte prévue en recul de 260 000 tonnes par rapport au mois dernier, suite à la révision des chiffres de production par le service statistique du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Sur le marché national, les prévisions d’utilisation de maïs par l’amidonnerie sont une nouvelle fois révisées à la baisse à 1,75 Mt (-50 000 tonnes) suite à une moindre mise en œuvre de grains au cours du premier tiers de campagne.
En revanche, les utilisations par les fabricants d’aliments du bétail sont portées à 3,15 Mt (- 50 000 tonnes) au vu des mises en œuvre.
Le dynamisme des ventes vers l’Union européenne ne se dément pas, dans un contexte de moindre disponibilité des origines Mer noire. Les prévisions sont portées à près de 4,3 Mt (+ 80 000 tonnes par rapport au mois dernier).
Au total, le stock de maïs de fin de campagne, se tendrait à 1,9 Mt (- 300 000 tonnes par rapport au mois dernier).
Céré’obs : un état des cultures d’hiver très satisfaisant au 30 novembre 2020
Au 30 novembre 2020, l’état des cultures d’hiver pour la récolte 2020 est très satisfaisant selon l’observatoire Céré’Obs. Les semis d’automne se sont déroulés dans des conditions favorables. La météo de novembre a permis de rattraper les retards de semis et le développement des cultures correspond désormais à un calendrier standard. Les levées sont rapides et homogènes.
Les semis sont terminés pour le blé tendre et l’orge d’hiver. 95 % des surfaces en blé tendre sont levées et le tiers est au stade tallage. Pour l’orge d’hiver, 98 % des surfaces sont levées et la moitié a atteint le stade tallage.
Restait au 30 novembre 10 % des surfaces en blé dur à semer, en région Centre Val de Loire. Les trois quarts des surfaces de blé dur étaient levées et le début tallage a commencé.
Aucun facteur limitant n’est constaté au 30 novembre avec des conditions de cultures bonnes à très bonnes pour 94 % des orges d’hiver, 96 % des blés tendres et 98 % des blés durs.
Pour en savoir plus : Céré'Obs (franceagrimer.fr)
Les publications Céré’Obs reprendront le 19 février prochain, après la trêve hivernale.
À cette occasion, l’Observatoire fournira un nouveau service, avec un découpage supplémentaire de la France en 15 zones homogènes d’un point de vue agronomique.
Pour en savoir plus, consultez ci-dessous les documents diffusés à l’occasion du conseil spécialisé du 10 décembre 2020.