2020
Points-clés du conseil spécialisé "Grandes Cultures - marchés céréaliers" du 17 novembre 2020
Nouvelles prévisions de commercialisation pour les céréales françaises en 2020/21
- Blé tendre : compétitivité sur le marché français et à l’international
Concernant le marché national, FranceAgriMer a révisé à la hausse les prévisions d’utilisations de blé tendre par les fabricants d’aliments du bétail à 4,5 millions de tonnes (+ 100 000 tonnes par rapport au mois dernier), en raison du regain de compétitivité du blé face au maïs dans les rations animales.
Les prévisions de ventes vers l’Union européenne sont ajustées à la baisse à 6,3 Mt (-80 000 tonnes), au vu des réalisations vers les Pays-Bas et l’Allemagne à trois mois de campagne. À l’inverse, les prévisions d’exportations vers les pays tiers sont portées à 6,85 Mt (+ 150 000 tonnes par rapport au mois dernier) en raison de la compétitivité des blés français face aux origines concurrentes sur le marché mondial.
Au total, le stock de blé de fin de campagne s’établirait à 2,5 Mt (- 100 000 tonnes par rapport aux prévisions du mois dernier), stock qui reste confortable au regard de la petite récolte engrangée cette année.
- Blé dur : légère hausse des disponibilités et du stock de fin de campagne
Avec des disponibilités (collecte et stock initial) revues en légère hausse par rapport au mois dernier, le stock de fin de campagne au 30 juin 2021 est désormais attendu à 110 000 tonnes, en progression par rapport au mois dernier. Les utilisations prévues sont quasiment inchangées par rapport au mois dernier avec de légers rééquilibrages entre marché domestique, ventes vers l’Union européenne et exportations vers les pays tiers.
- Orges : des utilisations en malterie attendues en repli suite au nouveau confinement
Sur le marché national, les prévisions d’utilisation d’orge en malterie sont ajustées à la baisse par rapport au mois dernier (- 15 000 tonnes à 260 000 tonnes) au vu des mises en œuvre et de la seconde vague de confinement décidée en France.
Les prévisions de ventes vers l’Union européenne sont également révisées à 2,7 Mt (- 60 000 tonnes), au regard du réalisé et de l’évolution de la demande. Les prévisions d’exportations vers pays tiers sont maintenues à 2,9 Mt.
Au total, le stock français d’orge en fin de campagne s’établirait à 1,2 Mt, en hausse par rapport au mois dernier.
- Maïs : consommation en baisse sur le marché national mais des ventes dynamiques vers l’Union européenne
Concernant le marché national, les prévisions d’utilisation de maïs sont révisées à la baisse à la fois pour l’amidonnerie suite à la fermeture d’une usine en France et au vu des réalisations (- 100 000 tonnes à 1,8 Mt) et pour les fabricants d’aliments du bétail (- 100 000 tonnes à 3,1 Mt) en raison de la compétitivité du blé dans les rations animales suite à la forte hausse des cours du maïs.
À l’inverse, les prévisions de vente de maïs vers l’Union européenne sont portées à près de 4,3 Mt (+ 150 000 tonnes par rapport au mois dernier), en raison de la faible récolte ukrainienne qui limite la concurrence.
Au total, le stock de maïs français resterait stable à 2,2 Mt en fin de campagne.
Focus sur le marché des céréales bio
La France a multiplié par trois ses surfaces de céréales biologiques depuis 2011, pour atteindre 423 000 hectares en 2019 dont 167 000 ha en cours de conversion selon les données de l’Agence bio.
Après une collecte de céréales bio record en 2019/20 (648 000 tonnes environ toutes céréales confondues), la collecte bio 2020/21 est attendue en net recul, en raison des aléas climatiques qui ont affecté les rendements et donc les volumes de production.
Les disponibilités pour le marché devraient néanmoins rester stables compte-tenu du stock de report important de la campagne précédente. Elles sont estimées par FranceAgriMer à 520 000 tonnes environ pour les trois principales céréales à paille bio (blé tendre, orge et triticale).
Les utilisations de blé tendre bio par les meuniers, qui ont doublé depuis 2013/14, sont attendues en hausse de 8 % en 2020/21 par rapport à 2019/20, autour de 200 000 tonnes, selon les prévisions de FranceAgriMer.
Les utilisations par les fabricants d’aliments du bétail, qui ont également été multipliées par 2 depuis 2013 en raison de la demande croissante pour les élevages bio (volailles, lait et œufs), devraient progresser concernant les céréales à paille (blé tendre, orge, triticale) en 2020/21. Les prévisions pour le maïs ne sont pas encore établies compte-tenu des dates de récolte plus tardives.
Pour la première fois, FranceAgriMer publie en collaboration avec ARVALIS-Institut du végétal, les résultats d’une nouvelle enquête sur la qualité du blé tendre biologique à l’entrée des silos.
Selon les résultats de cette enquête, les blés biologiques de la récolte 2020 sont de qualité satisfaisante avec, en moyenne, un taux de protéine de 11,1 %, un poids spécifique de 78,2 kg/hl, une teneur en eau de 12,9 % et des temps de chute de Hagberg supérieurs à 240 secondes pour 84 % des blés collectés. Ils présentent également de bons résultats aux tests de panification.
Pour en savoir plus, consultez ci-dessous les documents diffusés à l’occasion du conseil spécialisé du 17 novembre 2020.