2018
Conseil spécialisé pour la filière "viandes blanches" du 13 mars 2018
Bilan économique de l’année 2017 pour les secteurs porcs et volailles
Concernant la filière porcine, les exportations européennes vers la Chine ont ainsi reculé de près de 30 % par rapport à 2016. Le recul du débouché chinois a été en grande partie compensé par des exportations vers d’autres pays d’Asie. La progression des exportations françaisess'est poursuivie en 2017, avec pour première destination l’Italie devant la Chine. Après une dégradation fin 2017, la rentabilité des élevages s’améliore un peu début 2018...
Concernant la filière volailles, la production française continue de s’éroder en 2017 à l’exception du poulet. La dinde est la grande perdante depuis le début des années 2000. Pour la seconde année consécutive, le secteur volailles affiche un déficit commercial en volume comme en valeur...
Après deux crises successives d’influenza aviaire, les importations de foie gras ont diminué de 20 % avec la reprise de la production française en 2017, mais les exportations françaises ont du mal à repartir suite aux embargos sanitaires.
Pour les œufs, la production française a progressé de 4 % à 14,9 milliards d’œufs. Le solde commercial français s’est dégradé, notamment pour les œufs coquille qui affichent un déficit de 50 millions d’euros alors que les ovoproduits affichent un résultat positif de 33 millions d’euros.
Mise en œuvre des plans de filières : mobilisation des interprofessions et attentes vis-à-vis de FranceAgriMer
La filière porcine se met en marche pour suivre le plan de filière élaboré par Inaporc. Côté volailles, la constitution d’une interprofession longue associant la distribution est imminente. Elle pourrait voir le jour à la suite d’une assemblée générale constitutive, prévue courant avril.
Les interprofessions ont par ailleurs précisé leurs attentes vis-à-vis de FranceAgriMer dans l'appui à la mise en œuvre des plans de filière : l’exportation, la restauration hors domicile, les liens animal/végétal, la connaissance des marchés économiques, constituent le socle commun des attentes .
Projet de loi sur l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et agroalimentaire : prendre en compte les spécificités du secteur de la volaille
Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a présenté au conseil spécialisé les volets du projet de loi destinés à assurer un meilleur équilibre dans les relations commerciales et une alimentation saine et durable, suite aux conclusions des États généraux de l’alimentation.
Il prévoit que la proposition de contrat écrit devra désormais émaner de l’exploitant agricole ou de son organisation de producteurs qui dispose d'un mandat de négociation collective, et non de l’acheteur. En cas de contrat écrit, qu’il soit obligatoire ou volontaire, des indicateurs de coûts pertinents de production et des prix des marchés sur lesquels les acheteurs opèrent devront être pris en compte dans la formule de détermination du prix.
La filière volailles a attiré l’attention des pouvoirs publics sur la diversité des contrats dans la filière. Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a rappelé que le dispositif sur les contrats sera mis en place à titre expérimental pendant deux ans au terme desquels un bilan sera tiré, pour le faire évoluer si nécessaire.
L’ITAVI et l’IFIP, instituts techniques des secteurs volailles et porcs, ont, à cette occasion, présenté le mode d’organisation de leurs filières et un état des lieux de la contractualisation dans leurs secteurs respectifs.
Pour en savoir plus, consulter l'intégralité du communqiué de presse ainsi que les documents diffusés à l'occasion du conseil spécialisé "viandes blanches" du 13 mars 2018.