2016
Conseil spécialisé pour la filière "viandes rouges" du 27 septembre 2016
Viande bovine : l’abondance de l’offre pèse sur les cours
L’offre en viande bovine reste conséquente avec une augmentation des abattages de vaches de réforme laitières et de vaches allaitantes. Les abattages de jeunes bovins sont en repli et le poids des carcasses s’alourdit. Les difficultés du marché de la viande, en France comme en Europe, pèsent sur les cours. Dans ce contexte généralisé de baisse des prix, la valorisation des vaches allaitantes s’avère difficile d’autant que la consommation des ménages français continue de reculer, sauf pour la viande hachée qui reste plébiscitée.
Côté import/export, le solde de la balance commerciale française s’améliore en viande bovine par rapport à 2015, à la faveur d’exportations stables et du recul des importations.
Le marché de bovins destinés à l’engraissement a été dynamique, au premier semestre en particulier pour les broutards lourds. Les exportations, soutenues vers l’Italie et en nette progression sur l’Algérie, restent limitées en Turquie depuis la découverte de foyers de fièvre catarrhale ovine en septembre 2015. La hausse des disponibilités oriente les prix à la baisse en l’absence de nouveaux débouchés.
Filière ovine : redressement des prix payés aux producteurs mais la consommation continue de s’effriter
En France, les abattages d’agneaux ont sensiblement augmenté au cours du 1er semestre 2016. Dans le même temps, les importations de viande ont reculé, principalement en provenance de Nouvelle Zélande et du Royaume-Uni. Les prix payés aux producteurs se sont progressivement redressés depuis juin et ont désormais retrouvé le niveau de 2015. Mais l’évolution des achats des ménages français, toujours en recul, demeure préoccupante.
Les exportations britanniques pourraient retrouver de la vigueur au cours du second semestre, à la faveur de la dévaluation de la livre engendrée par la perspective du Brexit.
Obtention d’agréments à l’exportation à destination d’Israël, de l’Égypte et de la Turquie
Des agréments à l’exportation ont été accordés ou renouvelés au bénéfice d'abattoirs français par Israël (13 établissements, avec délégation aux autorités françaises du droit d’en agréer de nouveaux selon le dispositif dit de « prélisting »), l'Égypte (14 établissements pour une durée de trois ans) et la Turquie (8 établissements), suite aux missions d'inspection effectuées par les autorités sanitaires de ces pays tiers en juin et septembre dernier. Les listes des établissements agréés sur ces différentes destinations sont en ligne sur Exp@don : https://teleprocedures.franceagrimer.fr/expadon
Par ailleurs, les autorités sanitaires turques ont accepté la réouverture du port de Sète pour l'exportation de bovins vivants à destination de leur pays, donnant ainsi satisfaction à une demande française. La possibilité d'exporter des animaux vaccinés issus de zone règlementée, en conformité avec le code de l'Office international des épizooties, fait encore l'objet de discussions à haut niveau avec la Turquie.
Fièvre catarrhale ovine : compensation des pertes subies par les opérateurs de commercialisation d’animaux vivants
FranceAgriMer a dressé le bilan des dossiers déposés au titre de l’indemnisation des pertes subies par les opérateurs commerciaux du fait de la FCO (fièvre catarrhale ovine), mesure dotée d’un budget de 4 millions d’euros :
179 dossiers de demande d’indemnisation ont été déposés, dont 158 éligibles principalement en régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Occitanie et Nouvelle Aquitaine. Compte tenu du dépassement du budget alloué au dispositif, un stabilisateur de 73,17% a été mis en place. Les aides seront versées d’ici la fin octobre 2016.
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