Conseil spécialisé pour la filière ruminants et équidés du 17 novembre 2016

Filière bovine : dynamisme des exportations françaises de broutards lourds

Les exportations de broutards lourds sont dynamiques depuis le début de l’année. Si leur destination principale reste l’Italie, les ventes progressent vers l’Algérie et le Liban. En revanche, l’exportation de broutards légers est en chute libre vers la Turquie, qui s’approvisionne en priorité au Brésil et en Uruguay, pour cause de fièvre catarrhale ovine en France. Les cours des broutards sont en baisse sur l’année, compte-tenu des difficultés du marché de la viande en France et en Europe.

L’offre en viande bovine reste en effet conséquente avec une augmentation de 4 % des abattages de vaches de réforme laitières et de vaches allaitantes. Compte-tenu des disponibilités, les prix sont bas et la valorisation des races à viande reste difficile. Côté import/export, la balance commerciale de la France s’améliore grâce à la baisse des importations de viande bovine et à une légère hausse des exportations en 2016.

Viande ovine : recul des importations en provenance de Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni

La consommation française de viande ovine est en recul de - 2 % sur les huit premiers mois de l’année 2016, par rapport à la même période 2015. Cette tendance pourrait s’expliquer en partie par une offre limitée en raison de la baisse des importations en provenance de Nouvelle-Zélande qui se concentre sur sa zone de chalandise la plus proche, à savoir l’Asie. On observe également un repli des importations en provenance du Royaume-Uni, en partie compensé par une progression des achats de viande irlandaise. A contrario, les abattages d’agneaux français sont en légère progression depuis le début de l’année, avec un pic plus élevé à Pâques que les deux années précédentes.

Présentation des résultats 2015 de la première veille concurrentielle internationale sur la viande bovine

FranceAgriMer a lancé une étude pour évaluer la compétitivité de la filière viande bovine française par rapport à ses concurrents sur le marché mondial, en fonction de 44 facteurs de compétitivité répartis en six axes : environnement macro-économique, maîtrise des facteurs naturels, potentiel de production, organisation des filières, portefeuille des marchés, capacité des opérateurs à conquérir les marchés. Ce travail a été confié à la société ABCIS (http://www.abcis.com), appuyée par le cabinet AND. Les résultats de la première édition qui portent sur l’année 2015, ont été présentés en avant-première aux professionnels du conseil spécialisé. Sur l’ensemble des critères, la France se classe à la 6^e place sur 27 pays étudiés, après les États-Unis, le Brésil, l’Uruguay, l’Australie et l’Irlande. La France bénéficie de plusieurs atouts face à ses concurrents : des conditions climatiques favorables, une bonne maîtrise technique de l’élevage, une filière bien organisée, une offre diversifiée et la proximité des pays de la Méditerranée, structurellement importateurs.

Appui aux exportateurs : mise en place d’un dispositif d’assurance crédit pour l’exportation vers l’Algérie, l’Égypte et le Liban

Le gouvernement a décidé de mettre en place un dispositif d’assurance-crédit à court terme pour l’exportation de produits agricoles vers l’Algérie, l’Égypte et le Liban, pays présentant des défaillances de marché et pour lesquels les banques n’accordent plus de garanties.

Les exportateurs peuvent télécharger le formulaire de demande sur le site de COFACE : http://www.coface.fr/Garanties-publiques/Securiser-la-realisation-et-le-paiement-du-contrat-export/Dispositif-court-terme-filieres-agricoles