2018
Conseil spécialisé pour les filières laitières du 10 avril 2018
Conjoncture et situation économique des filières laitières au premier trimestre 2018
Lait de vache conventionnel : au cours du premier trimestre 2018, la collecte laitière mondiale continue de progresser, malgré certains signes de ralentissement en Nouvelle-Zélande et dans l’Union européenne, spécialement en France et en Allemagne.
Les prix mondiaux de la poudre de lait écrémé restent orientés à la baisse, alors que le prix du beurre repart à la hausse, dans l’Union européenne notamment. La baisse des prix des produits industriels à partir de l’automne 2017 jusqu’en début d’année 2018, a entraîné une dévalorisation du couple « beurre/poudre » et des prix payés aux producteurs. Les stocks publics de poudre continuent de peser sur le marché européen. Les quantités vendues par adjudications par la Commission européenne restent faibles au regard des stocks (environ 4 000 tonnes par mois en février et en mars). Les pouvoirs publics français comme la filière laitière s'accordent sur le besoin d'une stratégie permettant d'écouler les stocks à moyen terme sans perturber le marché. À ce titre, le débouché de l’alimentation animale (porcs, volailles) est privilégié.
Des démarches seront à nouveau engagées auprès de la Commission en vue de la convaincre de résorber les stocks plus rapidement.
Au premier trimestre 2018, les achats des ménages français sont en baisse par rapport à 2017, dans un contexte de prix orientés à la hausse, notamment pour les matières grasses.
Lait de vache biologique : la collecte de lait bio continue de croître. Elle augmente de 50 % en janvier 2018 comparé à janvier 2017, du fait de l’augmentation du nombre d’agriculteurs convertis au bio. Si la consommation ne faiblit pas, il faudra néanmoins être attentif à l’évolution de l’équilibre offre/demande dans les mois à venir, en raison de l’augmentation de la production dans les principaux pays producteurs européens.
Lait de chèvre : l'équilibre offre/demande est également à surveiller avec une hausse de la collecte de lait de chèvre mais également des importations en provenance d’Espagne. Si le marché est tiré par l’ultra-frais, le stock de produits de report, reconstitué en 2017, est revenu au-dessus de son niveau d’équilibre.
Lait de brebis : la collecte est en hausse, les fabrications de fromages sont aussi tirées par les pâtes pressées et les pâtes fraîches.
Pour en savoir plus, consulter l'intégralité du communiqué de presse du conseil et les documents diffusés à cette occasion.