2019
Commercialisation des céréales françaises : nouvelles prévisions 2018/19
Dynamisme des ventes de blé vers la Belgique en fin de campagne
FranceAgriMer a ajusté à la baisse ses prévisions d’utilisation de blé sur le marché intérieur français à un peu plus de 14,6 Mt (millions de tonnes). Principale explication : les prévisions d'utilisations par les fabricants d’aliments du bétail sont légèrement minorées par rapport au mois dernier (- 25 000 tonnes) au profit de l'orge dont les prix sont plus compétitifs en cette fin de campagne commerciale.
Les prévisions de ventes de blé vers l’Union européenne sont portées à 7,55 Mt (+ 125 000 tonnes par rapport au mois dernier), en raison principalement du dynamisme des ventes vers la Belgique.
Les prévisions d’exportation de blé vers les pays tiers sont maintenues à 9,75 Mt. Au 7 juin 2019, la France avait exporté plus de 9,2 Mt de blé, dont 5 Mt vers l’Algérie, 1,3 Mt vers le Maroc, 1,5 Mt vers l’Afrique subsaharienne et 0,5 Mt vers l’Egypte. Un score en nette progression par rapport à 2017/18, tiré par l'Algérie.
Le stock de fin de campagne, désormais évalué à 2,4 Mt, augmente de 140 000 tonnes par rapport au mois dernier en raison principalement d'une nette revalorisation de la collecte de blé par les services régionaux de FranceAgriMe (+ 230 000 tonnes à près de 31,4 Mt).
Regain de compétitivité des orges françaises vers l'Union européenne
En cette fin de campagne, FranceAgriMer note un regain de compétitivité des prix de l'orge en alimentation animale. Les prévisions d'utilisations d'orge par les fabricants d'aliments du bétail français sont ainsi portées à 1,025 Mt (+ 25 000 tonnes par rapport au mois dernier) au détriment du blé. Les ventes vers l'Union européenne sont également révalorisées à 3,7 Mt (+ 165 000 tonnes par rapport au mois dernier), grâce à des prix compétitifs en fourrager comme en brassicole.
A l'inverse, les prévisions d'exportations d'orge vers les pays tiers sont ramenées à 2,4 Mt (- 100 000 tonnes par rapport au mois dernier), en raison du ralentissement de la demande saoudienne. L'Arabie saoudite a importé à elle seule 0,7 Mt d'orge sur les 11 premiers mois de la campagne. Les importations chinoises atteignent près de 0,6 Mt, en progression par rapport à 2017/18. Les importations des pays du Maghreb (Tunisie, Algérie, Maroc....) sont, pour leur part, en net repli.
Au total, le stock final, attendu désormais à 1,5 Mt, s'allège de près de 0,1 Mt par rapport au mois dernier.
Révision à la hausse des estimations de collecte de maïs par les services régionaux de FranceAgriMer
Côté maïs, les prévisions d’utilisation et d’exportation sont quasi reconduites avec quelques ajustements concernant les utilisations par les amidonniers français (désormais estimées à 2,17 Mt soit 10 000 tonnes de moins que le mois dernier), les exportations vers l'Union européene (3,84 Mt soit 12 000 tonnes de moins qu'en mai dernier) et les exportations vers les pays tiers désormais prévues à 130 000 tonnes (+ 10 000 tonnes) . Le stock final s'alourdit toutefois à près de 3 Mt en raison de la révision à la hausse des estimations de collecte par les services régionaux de FranceAgriMer (11 Mt soit + 226 000 tonnes par rapport aux dernières prévisions ).
Révision à la hausse des prévisions de ventes de blé dur vers l'Union européenne et les pays tiers : les stocks s'amnuisent
Concernant le blé dur, les prévisions de ventes vers l'Union européenne sont portées à 1,1 Mt (+ 120 000 tonnes par rapport au mois dernier) et les prévisions d'exportations vers les pays tiers sont augmentées à 245 000 tonnes (+ 45 000 tonnes). Le stock de fin de campagne pourrait ainsi baisser à 130 000 tonnes en dépit d'une légère revalorisation de la collecte à plus de 1,74 Mt.