2018
Conseil spécialisé céréales du 11 avril 2018
Regain de compétitivité pour le blé tendre français sur le marché français pour l’alimentation animale et à destination de l’Union européenne
Sur le marché français, les prévisions d’utilisations de blé par les fabricants d’aliments du bétail au titre de la campagne commerciale 2017/18 sont révisées à la hausse à 5,6 millions de tonnes (Mt) soit 150 000 tonnes de plus que le mois dernier, en raison du regain de compétitivité du blé face au maïs et à l’orge en alimentation animale.
Les ventes de blé français vers l’Union européenne profitent de la même dynamique et les prévisions pour la campagne sont portées à 8,9 Mt (+ 400 000 tonnes par rapport au mois dernier), sous réserve des difficultés potentielles d’acheminement liées, notamment, aux perturbations du fret ferroviaire.
Les prévisions d’exportations vers les pays tiers sont revues à la baisse à 8,3 Mt (- 200 000 tonnes par rapport aux dernières prévisions), la Russie disposant encore, à ce stade de la campagne, d’un disponible exportable non négligeable à la différence de l’Ukraine.
Au total, le stock de fin de campagne s’allègerait à moins de 2,7 Mt.
Résultats de la veille internationale sur le blé tendre pour la campagne commerciale 2015/16
Le cabinet Agrex Consulting a présenté au conseil spécialisé les résultats de la veille internationale pour 2017. Cette veille internationale a pour objectif :
- d’effectuer le suivi des principaux facteurs influençant la compétitivité des concurrents de la France sur le marché mondial du blé tendre,
- de classer les pays compétiteurs et de définir les forces et faiblesses de chacun d’entre eux,
- d’identifier les évolutions des principaux marchés importateurs à l’échelle mondiale.
Elle permet de mesurer les évolutions selon une méthodologie identique pour chaque pays et de mieux cerner les leviers qui favorisent une meilleure compétitivité.
L’étude effectuée en 2017, porte sur la campagne commerciale 2015/16, en fonction de la disponibilité des données pour l’ensemble des pays suivis. Elle opère un classement de la France et de ses principaux compétiteurs selon six grands critères :
- le potentiel de production
- les facteurs agro-climatiques
- le potentiel pour conquérir les marchés
- le portefeuille des marchés et l’équilibre des flux
- l’environnement politique et réglementaire (soutien à la production, organisation de la filière)
- l’environnement macroéconomique
Au classement général, la France se place en seconde position derrière la Russie et devant l’Australie, l’Allemagne, les États-Unis et le Canada. L’Ukraine n’arrive qu’en septième position.
La filière française a bénéficié en 2015/16 de conditions agro-climatiques favorables, d’un environnement politique et réglementaire adapté, d’un vaste marché intérieur, de rendements et d’exportations en croissance.
Pour sa part, la Russie, devenue le premier exportateur mondial, a profité de la faiblesse du rouble, de volumes de production, surfaces et rendements en croissance, de coûts de production faibles et de partenaires diversifiés. Ses points faibles restent son climat peu favorable, l’insuffisance des infrastructures de transport et un contexte politique et économique à risque.
Pour en savoir plus, consulter ci-dessous l'intégralité du communiqué de presse et les documents diffusés au conseil spécialisé.